Jean Michel a la mustang dans le sang
Quel est le point commun entre la ville de Royse city au Texas, 9000 habitants tout près de Dallas et Tarbes ? Une voiture, mais pas n’importe laquelle : une Ford Mustang. C’est aux Etats-Unis que Jean Michel Douillard fait l’acquisition de sa Ford mustang sortie en 1966. Rutilante, restaurée, refaite à l’identique, véhicule rouge avec deux bandes blanches, elle est la fierté de Jean Michel. « Gamin je rêvais devant les belles voitures américaines le symbole de la liberté, d’un certain art de vivre, de l’American way of life ». Pour réaliser son rêve, Jean Michel va attendre longtemps. Il achète sa Mustang en 2011. Depuis il est incollable à la fois sur la voiture, son histoire, son moteur et ses anecdotes. Il vous présente généreusement tous les livres d’époque et revues consacrées à cette voiture mythique. « La Pony car comme on la surnomme est lancée en mars 1964, son style avec un long capot et un arrière court se reconnait immédiatement. N’oublions pas qu’à l’époque les voitures américaines sont longues et massives. La mustang est donc une révolution » précise Jean Michel.
Mustang devant le Palais Beaumont de Pau
Le gendarme de Saint Tropez roule en Mustang
Jamais avare d’anecdote on apprend que la première apparition en France de la mustang a lieu dans un épisode des gendarmes de saint tropez pilotée par Louis de Funes « la Ford Mustang n'était pas encore sortie. C'est en effet un exemplaire de pré-série qui va servir au tournage. C'est la 145e voiture sortie d'usine le premier jour du démarrage de la production en chaîne, le 5 mars 1964 à Dearborn » précise Jean Michel. Le souci du détail nous oblige aussi à préciser que la mustang apparait dans deux James Bond : Goldfinger en 1964 et « Opération Tonnerre » l’année suivante.
Une popularité qui va permettre à la Mustang de devenir une voiture populaire dans le monde entier. Ce qui est un avantage des années plus tard « Trouver des pièces pour ma mustang de 1966 n’est pas un problème. Il existe un peu partout dans le monde des entreprises qui fabriquent à l’identique des pièces de la voiture ». Les forums sur internet ne manquent pas mais rien ne vaut le réseau qui n’est pas social mais des amoureux des voitures américaines.
Amérisud : un club de passionnés
Jean Michel est le président d’Amérisud, un club fondé en 2010 par des passionnés des voitures US installés dans le Sud-Ouest. On y retrouve des Mustang mais aussi des Cadillac, Plymouth, Chevrolet, Chrysler et autres Buick. Certaines des voitures des 55 adhérents du club datent des années 1940 comme une Cadillac Sedan ou une Cadillac LaSalle, mais la majorité des véhicules datent des années 1950 à 1990. « Faire partie d’un club, est un moyen de partager nos passions des belles voitures, de la mécanique, de l’histoire. On s’entraide pour la mécanique, la carrosserie chacun d’entre nous à une spécificité. Mais au-delà de cette partie technique, nous sommes là pour passer un bon moment entre amis, de nous replonger dans une époque révolue, de vivre cet instant et de conduire différemment ».
Piloter une mustang des années 60 ou une buick des années 70 est un moment à part : « Nous n’avons pas toute l’aide à la conduite des véhicules actuels, il nous faut être à l’écoute du moteur, des bruits que nous entendons. L’éclairage n’est pas optimal, mais on s’y fait. Imaginez que dans ma Mustang de 1966 j’ai la climatisation qui existait déjà dans ces véhicules ».
Il est temps de quitter Jean Michel et sa passion. Juste pour la route une dernière anecdote sur la mustang : La légende attribue le nom de Mustang à l'avion P-51 Mustang, mais le livre officiel de Ford précise que le nom provient de la race de chevaux du même nom, d'où le logo. D'ailleurs le Mustang est la seule Ford à porter son propre badge et pas celui de Ford.